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| Sujet: « La Jordanie est une destination boutique » Ven 13 Mar 2009 - 15:52 | |
| « La Jordanie est une destination boutique » - Malia Asfour, Bureau du tourisme de la Jordanie
Les 23 et 24 février, se tenait une foire commerciale – le Jordan Travel Mart – organisée par le Bureau du tourisme jordanien pour stimuler la demande dans les deux Amériques. Quelque 120 acheteurs et une trentaine de journalistes d’Amérique du Nord et d’Amérique du Sud avaient été invités à l’événement qui avait lieu au Centre des congrès King Hussein Bin Talal, au bord de la mer Morte. Nous avons demandé à Malia Asfour, directrice du Bureau du tourisme jordanien pour l’Amérique du Nord, de nous tracer un portrait du tourisme dans son pays.
Vous avez organisé le Jordan Travel Mart pour stimuler la demande dans les deux Amériques. Comment se comporte le Canada, en cette période de crise?
Nous nourrissons beaucoup plus d’inquiétudes à l’égard des effets de la guerre qui a fait rage dans la bande de Gaza qu’à l’égard de la crise économique. Et à ce chapitre, nous sommes cependant moins préoccupés par le marché canadien que par le marché américain.
Les Canadiens ont une meilleure compréhension du monde et une meilleure connaissance de la géographie. Beaucoup d’entre eux savent que les événements de Gaza n’affectent pas la Jordanie qui a adopté une attitude de neutralité depuis la signature d’un accord de paix avec Israël, en 1996, et qui se tient à l’écart des conflits qui secouent le Moyen-Orient.
La mise en marché de la destination Jordanie représente donc un défi pour nous, aux États-Unis, mais pas au Canada. L’an dernier, le nombre d’arrivées de touristes canadiens a fait un bond de 16,3 %. Nous avions reçu 15 282 Canadiens en 2006 et ce nombre a grimpé à 19 422, en 2008. Ce sont des augmentations significatives.
Voici quatre ans, nous avons affecté un représentant au marché canadien, Frank Laflèche, qui est basé à Montréal. Cette année, nous ferons de la publicité adressée aux consommateurs au Canada. C’est la première fois que le Bureau de tourisme jordanien fera de la publicité pour solliciter les consommateurs en Amérique du Nord. Cela démontre la confiance que nous plaçons dans le marché canadien.
Au cours des interventions qui ont ponctué le Jordan Travel Mart, vous avez beaucoup insisté sur des produits de niche comme l’écotourisme, le tourisme à caractère éducatif, ou encore le tourisme solidaire – que vous appelez voluntourism... Pourquoi?
Parce que nous ne sommes pas une destination de masse, mais plutôt une destination boutique; de la même manière qu’il y a de gros hôtels et des hôtels boutiques.
Nous avons étudié le modèle irlandais qui se rapproche beaucoup du nôtre. Comme nous, ils été victime d’une incompréhension parce qu’un conflit sévissait près de chez eux. Comme nous, il s’agit d’un petit pays peu peuplé. Et ils ont préféré s’adresser à des marchés de niches.
Nous, en Amérique du Nord, nous ciblons la clientèle d’aventure douce et d’écotourisme, la clientèle intéressée à l’histoire biblique et à l’Antiquité, puisque la Jordanie fait partie intégrante de ce qu’on appelle la Terre sainte. On y trouve de nombreux sites qui ont servi de décor aux Ancien et Nouveau Testaments, dont plusieurs sites particulièrement bien conservés, comme l’ancienne ville romaine de Jerash. Nous ciblons aussi la clientèle de luxe, avec nos spas de la mer Morte.
Vous êtes une destination relativement chère. Les prix sont plus élevés que chez vos voisins arabes...
Nous sommes chers, comparativement à l’Égypte, c’est vrai. Mais nous ne le sommes pas, comparativement aux destinations européennes. Notre infrastructure hôtelière est de grande qualité et nous n’arrivons pas à satisfaire la demande, ce qui explique le niveau tarifaire.
Nous manquons d’hôtels à Petra, particulièrement depuis que ce site a été désigné comme l’une des sept nouvelles merveilles du monde par la New Seven Wonders Foundation, en 2007. Nous manquons aussi de chambres au bord de la mer Morte, une destination pour laquelle la demande croît au même rythme que l’engouement pour les spas et les centres de santé.
Revenons-en au tourisme solidaire. Vous tentez de persuader les voyagistes d’intégrer des sessions de tourisme solidaire au sein de leurs circuits. Quelles expériences de tourisme solidaires proposez-vous exactement?
Le tourisme solidaire est un produit qui suscite de plus en plus d’intérêt en Amérique du Nord. C’est une tendance qui s’inscrit dans un mouvement de responsabilisation du tourisme et qui, à mon avis, interpellera de plus en plus de monde.
Je me suis donc demandé pourquoi on ne permettrait pas aux gens qui achètent des circuits ou des forfaits traditionnels d’expérimenter cette forme de tourisme qui les met en contact avec la population locale, ses préoccupations et sa vie quotidienne.
Pourquoi faudrait-il absolument qu’un consommateur intéressé par une expérience de tourisme solidaire doive y consacrer six ou huit semaines? Pourquoi pas une demi-journée ou une journée dans le cadre d’un voyage traditionnel?
Les t.o. jordaniens sont sensibilisés à cet aspect depuis trois ans. Actuellement, nous proposons des forfaits de tourisme solidaire avec trois ONG : la Al-Hussein Society qui accueille des enfants handicapés pour leur apprendre à développer des habiletés motrices qui les rendent plus autonomes; le Holy Land Institute for Deaf, qui fait de même avec les enfants affectés par des problèmes d’audition; et avec Habitat for Humanity Jordan, qui construit des maisons pour des familles pauvres en milieu rural.
Nous tentons en outre d’inciter nos agences réceptives à nouer des liens avec d’autres ONG.
D’autres projets de développement?
Oui. Nous venons juste d’annoncer la mise en place de douze routes touristiques thématiques : Sur les pas de Lawrence d’Arabie, les Sentiers écologiques, les Palais de la dynastie Omeyade, la Route royale...
André Désiront
De nombreux t.o. programment la Jordanie
Une bonne vingtaine de grossistes et agences québécois ont incorporé la Jordanie à leur programmation. Parmi les agences qui élaborent leurs propres programmes, figurent Incursion Voyages et Voyages Arc-en-Ciel. Par ailleurs, Manouk Manoukian et Pierre Doueii agissent comme agent général pour le transporteur Royal Jordanian au Canada.
« Les t.o. qui vendent la Jordanie sont plus nombreux au Québec qu’en Ontario », observe Franck Laflèche, directeur du Bureau du tourisme jordanien pour le Canada. « C’est normal, car, proportionnellement, les Québécois voyagent davantage dans les destinations dites exotiques que les Canadiens anglophones. » [AD]
Source : Tourisme Plus | |
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Nicole C Administratrice
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| Sujet: Re: « La Jordanie est une destination boutique » Ven 13 Mar 2009 - 22:15 | |
| Intéressant de voir ce qu'il conçoivent pour attirer les gens! | |
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