Désagréables souvenirs de vacances Journal de Québec
[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Quelque soit la destination soleil, tout voyageur
devrait recevoir au préalable le vaccin contre
l’hépatite A, une infection qui se transmet par des
aliments contaminés. Et ce n'est qu'un exemple. Hépatite A, malaria, fièvre dengue... Des maladies que personne ne veut rapporter de son séjour sous les tropiques, mais dont beaucoup de vacanciers ne se soucient pas assez.
L’envie soudaine de s’envoler vers le Sud ne devrait pas faire en sorte qu’on néglige les précautions nécessaires pour sa santé, rappelle la Dre Dominique Tessier, spécialiste de la médecine des voyages.
«On voit dans le journal un forfait intéressant et on se dit: j’en ai assez, je m’en vais! Certains attendent les rabais de dernière minute; même les voyageurs qui ont réservé à l’avance attendent souvent à la dernière minute pour consulter la clinique santé-voyage», souligne la Dre Tessier.
La majorité des gens partent sans trousse médicale, sans vaccin. C’est comme s’ils jouaient à la loterie avec leur santé, image-t-elle. Évitez en outre de boire l’eau du robinet, même dans les grands complexes hôteliers où on vous assure que l’eau est sans risque.
Selon cette dernière, mieux vaut ne pas trop compter sur les agents de voyage pour avoir l’heure juste sur les risques sanitaires présents dans les destinations soleil. «À propos de la malaria, des agents disent: je suis allé à tel complexe hôtelier et je n’ai vu aucun moustique! Un agent de voyage n’est pas qualifié pour donner un conseil médical. Les gens communiquent avec la clinique santé-voyage la veille de leur départ, désemparés, parce qu’ils ont entendu parler de cas de malaria.»
Alertes à la malaria «En décembre dernier, Santé Canada a ajouté la région de Samana, en République Dominicaine, à la zone de Punta Cana et Bavaro, au niveau des alertes à la malaria. Dans ces zones, 100% des cas de malaria se présentent sous la forme la plus grave, pouvant aller jusqu’à la mort, tandis qu’en Amérique centrale et au Mexique, celle-ci se retrouve sous des formes plus bénignes», rappelle la Dre Tessier.
Des cas de malaria ont même été rapportés au Texas, dans des camps d’été, et en Floride. Le traitement contre la malaria est peu coûteux et il peut être pris la veille du départ. Il faut poursuivre la médication durant le séjour et sept jours après le retour, en raison de la période d’incubation minimale de sept jours, de la maladie.
«L’an dernier, une voyageuse québécoise est revenue de la République Dominicaine avec la malaria. Hospitalisée dix jours aux soins intensifs, elle a failli en mourir. Les médecins québécois ne reconnaissent pas facilement la malaria», note le médecin. Les effets secondaires des médicaments contre la malaria sont rares, précise la Dre Tessier, et il n’y a pas d’effets indésirables avec l’alcool, un point à considérer lorsqu’on séjourne dans un «tout inclus».
Fièvre dengue La fièvre dengue, dont les symptômes s’apparentent à ceux de la grippe, est également en réémergence dans les zones tropicales; celle-ci commence à remonter vers le sud des Etats-Unis, signale la Dre Tessier. Comme il n’existe pas de médication préventive, il faut se prémunir des piqûres de moustiques infectés en portant des vêtements longs, le soir particulièrement, et en utilisant un insectiguge à base de DEET.
Quelque soit la destination soleil, tout voyageur devrait recevoir au préalable le vaccin contre l’hépatite A, une infection qui se transmet par des aliments contaminés et peut avoir des conséquences graves sur le foie. Le vaccin peut être administré seul ou combiné à celui contre l’hépatite B, recommande la Dre Tessier. Celle-ci conseille aussi d’apporter avec soi des antibiotiques, en cas de gastroentérite.
Source: Canoe.ca