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| Sujet: La récession frappe de plein fouet le secteur des congrès à Las Vegas Ven 6 Mar 2009 - 14:00 | |
| La récession frappe de plein fouet le secteur des congrès à Las Vegas La récession économique et la volonté d'adopter un profil bas ont amené plusieurs entreprises américaines à renoncer à organiser des congrès à Las Vegas, frappant ainsi de plein fouet ce secteur d'activité dans la flamboyante ville du jeu du Nevada. Durant le mois écoulé, pas moins de 30 000 nuits d'hôtel réservées pour des congrès et des voyages d'affaires ont été annulées, occasionant un manque à gagner d'environ 20 millions de dollars à la ville, selon son office du tourisme. Autrefois réputée insensible aux soubresauts de l'économie américaine, Las Vegas a encaissé une baisse de 4,4% du nombre de ses visiteurs en 2008 par rapport à l'année précédente. Dans le même temps, le nombre de congrès a décliné de 5,8%. Dans un récent discours à l'adresse des entreprises, le président Barack Obama a mentionné la ville comme lle lieu où ne pas dépenser l'argent du plan de relance. Les entreprises « ne peuvent pas partir à Las Vegas aux frais du contribuable », a-t-il dit. Ce commentaire a fait craindre aux responsables de Vegas, célèbre pour ses casinos géants, ses attractions excentriques et ses spectacles de strip-tease, un effondrement de leur chiffre d'affaires. « Cela fait longtemps que Las Vegas essaie d'équilibrer son image de ville où l'on fait la fête avec celle d'une ville sérieuse », remarque Jan Jones, vice-président de la chaîne de casinos Harrah's, qui a enregistré une chute de 30% de ses visiteurs venus du monde des affaires entre janvier 2007 et janvier 2008. « C'est l'occasion pour nous de rappeler aux entreprises pourquoi elles font des affaires ici: à cause du rapport qualité-prix », affirme-t-il. Outre la récession qui resserre les budgets, le chiffre d'affaires de Las Vegas semble commencer à pâtir de la volonté des entreprises de ne pas donner le sentiment de faire la fête alors que les licenciements se comptent chaque semaine en dizaines de milliers. Une conférence de la banque Goldman Sachs, prévue fin février dans le cinq-étoiles Mandalay Bay, a été déplacée à San Francisco. L'entreprise, sauvée de la faillite par l'Etat, a dû verser 600.000 dollars de dédit, ce qui fait dire à M. Jones que cette décision était motivée par une question d'image. « Il est impossible que ça leur ait coûté moins d'argent », relève-t-il. Une rencontre d'un groupe d'experts du secteur automobile qui devait avoir lieu en mars au Planet Hollywood, un autre hôtel-casino géant, a elle aussi été annulée. « Nous avons estimé que nos membres auraient eu du mal à obtenir l'autorisation » de se rendre à Las Vegas, explique Darren Green, vice-président du « Automotive Market Research Council ». « Les gens me disent qu'ils ne viennent pas à Las Vegas parce que le président ne veut pas qu'ils y aillent », a fulminé le maire de la ville, Oscar Goodman. L'office du tourisme a prévu une campagne de publicité destinée à renforcer l'image de Las Vegas comme une destination « où l'on peut faire sérieusement des affaires », révèle son porte-parole, Vince Alberta. C'est que d'autres villes ont tenté de s'engouffrer dans la brèche. Le vice-président de l'office du tourisme et des congrès de Chicago, Mark Theis, dit ainsi vouloir signifier aux organisateurs de congrès que « les gens ne vont pas prendre ombrage » de voir une entreprise se réunir dans sa ville à l'image plus sage que Las Vegas. (AFP)
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