(LA BAIE) L'aéroport de
Bagotville est victime de son succès. En période de pointe, notamment
lors des départs et arrivées des vols internationaux, l'endroit est
littéralement pris d'assaut par les voyageurs, à un point tel que le
nombre de personnes se trouvant à l'intérieur dépasse sûrement les
normes de sécurité du bâtiment.Le
directeur général de l'aéroport, Jean-Marc Dufour, est bien au fait de
la situation. Il est le premier à admettre que les installations
actuelles ne sont pas adaptées aux besoins. On parle autant de l'aire
de restauration, de la salle d'attente, de celle d'embarquement, des
comptoirs des transporteurs, du tapis recevant les bagages, que de la
dimension du tarmac et du stationnement. Même les infrastructures de
base, comme l'eau et les égouts, devront être revues. «Nous fonctionnons encore avec une fosse septique et lorsqu'il y a
beaucoup de monde, nous craignons des débordements. C'est dire que
l'aérogare n'est pas adaptée pour la clientèle», note M. Dufour.Il faut dire que l'arrivée de Sunwing il y a trois ans, puis d'Air
Transat cette année, qui offrent des vols de Bagotville vers des
destinations soleil comme le Mexique, Cuba et la République
Dominicaine, a créé un engouement. Le mardi soir par exemple, il y a
régulièrement 189 personnes qui attendent pour embarquer dans un avion
à destination de Cancun. Il y en a autant qui arrivent par ce même vol,
après un arrêt à Québec pour les douanes. Et c'est sans compter les
visiteurs venus reconduire ou accueillir des voyageurs. Souvent, il y a
plus de 500 personnes qui se retrouvent donc dans l'aérogare en même
temps, ce qui crée des bouchons même à l'intérieur du bâtiment. Les
agents de sécurité doivent régulièrement intervenir pour s'assurer que
les gens qui arrivent ont accès à l'aire des bagages. Et comme la salle
d'embarquement n'est pas suffisamment grande pour contenir tous les
passagers en partance pour le Sud, il faut attendre que les passagers
aient commencé à prendre place dans l'avion pour terminer l'étape de
vérification des bagages à main. Et c'est sans compter que le
restaurant et le stationnement sont littéralement pris d'assaut.