Mise à jour sur la santé des voyageurs Le comité consultatif québécois sur la santé des voyageurs réplique à la diffusion d’un communiqué du Bureau du tourisme de la République dominicaine
Suite à la parution d’un communiqué du Bureau du tourisme de la République dominicaine à l’égard du retrait des publicités de la compagnie GlaxoSmithKline, paru le 12 février dernier, les membres du Comité consultatif québécois sur la santé des voyageurs ont tenu à rectifier certaines informations contenues dans le communiqué. On soutient qu’elles elles peuvent avoir un impact sur la santé des personnes qui voyagent vers des destinations soleil telles que la République dominicaine en négligeant l’importance de la vaccination.
Rappelons que le Bureau de tourisme avait intenté des actions pour stopper la diffusion de ces publicités qui pouvaient entacher la réputation de l’île.
Également, nous y apprenions que, depuis trois ans, il n’y a eu aucun cas de voyageur ayant contracté les hépatites A ou B ou le paludisme en République dominicaine. « Or, presque chaque année, des cas de paludisme à Plasmodium falciparum, la forme la plus grave du parasite, sont déclarés chez des voyageurs québécois ayant séjourné en République dominicaine. Cette information pourrait amener les voyageurs québécois à croire qu’il n’est pas nécessaire de prendre les mesures de protection appropriées pour se prémunir contre ces maladies présentes en République dominicaine », insiste Michel Frigon, président du Comité consultatif québécois sur la santé des voyageurs.
« Nous ne doutons pas des efforts faits par le gouvernement dominicain pour la surveillance et le contrôle des hépatites A et B et du paludisme. Par contre, il est reconnu par l’ensemble des organismes de santé publique en matière de prévention des maladies chez les voyageurs que ces maladies sont endémiques en République dominicaine. À ce titre, les autorités de santé publique recommandent aux voyageurs qui s’y rendent de prendre des précautions », ajoute-t-il.
Dans la réponse du comité, on met en lumière l’importance de la vaccination contre l’hépatite A pour tous les voyageurs se rendant en République dominicaine. La vaccination contre l’hépatite B est recommandée pour les personnes qui y feront un séjour prolongé ou qui y auront des comportements à risque. Finalement, il est recommandé aux voyageurs de prendre une prophylaxie contre le paludisme s’ils séjournent dans certaines parties ou régions du pays.
Du côté du comité, on croit que le communiqué aurait eu tendance à banaliser les risques sur la santé des voyageurs québécois qui effectuent un séjour dans une région caribéenne, notamment en République dominicaine. On insiste donc sur l’importance de la bonne information diffusée aux clients des agences de voyages sur ces maladies qui peuvent avoir des conséquences importantes sur la vie des voyageurs. « Nous rappelons que le paludisme est une maladie potentiellement mortelle. De plus, au Québec, les agents de voyages ont le devoir de fournir à leurs clients toutes les informations relatives à leurs voyages. Ils doivent également inciter leurs clients à consulter une clinique santé-voyage pour vérifier s’il existe des risques pour la santé associés à la destination choisie. S’ils négligent une telle recommandation ou s’ils s’aventurent à dire qu’il n’y a pas de risque, ils s’exposent à des recours judiciaires étant donné que le domaine de la santé ne relève pas de leurs compétences », soutient-on du côté du comité.
Enfin, Michel Frigon recommande aux agents de voyages de s’informer auprès des organismes de santé publique qui émettent des recommandations au sujet de la santé des voyageurs et des mesures de protection pour se prémunir des maladies graves.
Voici certaines références à cet effet :
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