Tourisme et traditions: les touristes ne plaideront plus l'ignorance

Tourisme et traditions: les touristes ne plaideront plus l'ignorance
Par Iva Roze Skoch

Dubaï, petit émirat du Golfe persique, est réputé pour le luxe de ses projets touristiques et le gigantisme des ses chantiers immobiliers. Devenu une véritable attraction pour les visiteurs, le pays doit cependant composer avec le comportement, parfois désinvoltes, des étrangers. À Dubaï, tourisme et traditions arabo-musulmanes, ne font pas toujours bon ménage.


Dubaï, le « Las Vegas du Golfe Persique ». En effet, l'Émirat du Golfe persique rivalise d'inventivité et d'originalité sur le plan architectural avec la ville du Nevada. Tout comme la citée américaine, il met également l'accent sur le luxe et cherche à attirer toujours plus de touristes dans une région désertique. Cependant, la comparaison s'arrête là ! Contrairement à la « fabuleuse Sin City », temple du jeux, de la fête et désinvolture, Dubaï, et sa capitale du même nom, restent les cousins sages et bien rangés. Derrière des apparences de modernités, le petit Émirat qui applique la charia, conserve des traditions et mœurs issus de la culture islamique. Une particularité que nombre de touristes semblent négliger.

Un embarras social et de nombreux inconvénients

Selon un récent rapport du ministère de l’Intérieur de l'Émirat, plus de 72% des touristes qui se rendent à Dubaï, manquent cruellement de connaissances quant aux coutumes et traditions du pays. « Ils distinguent mal les frontières morales », détaille le rapport. Le journal Emirates Magazine explique que cette « suffisance » à l’égard des traditions fait naître« un embarras social et une longue liste d’inconvénients qu'une méconnaissance des coutumes locales ne suffit pas excuser ».

Une société pudique, des lois très strictes

Le magazine dubaïote poursuit en rappelant certaines lois en vigueur dans l'Émirat. Il y est stipulé qu' aucun « signe irrespectueux à l'égard de la religion [musulmane] n'est toléré. L'appel à la prière doit être audible de tous et en aucun cas perturbé par une quelconque activité. Durant le mois Saint du Ramadan, il est formellement interdit de consommer alcool, cigarettes, ou tout autre aliments dans un lieu public. » Le magazine consacre également un paragraphe réservé aux règles vestimentaires à adopter. Il y est précisé qu'aucun « vêtements indécents n’est autorisé dans les lieux publics. Les shorts et les jupes doivent avoir une longueur appropriés, pour ne pas exposer indécemment certaines parties du corps. Les vêtements ne doivent pas être ni transparents ni comporter des messages ou images offensantes ou obscènes. » Les règles s'assouplissent légèrement sur le littoral où les « vêtements de bains » sont tolérés à la condition de rester toujours « appropriés ». Le « topless » ou « string » sont expressément exclus.

Aucune exception tolérée

Par ailleurs, le magazine rappelle quelques règles concernant la vie dans l'espace privé, que la loi définit par chambre d'hôtel, voiture, etc. Il est rigoureusement proscrit de séjourner dans un de ces lieux dits espaces privés, pour deux individus de sexe opposés qui ne peuvent justifier un lien de parenté (membre de la même famille ou unis par les liens du mariage).

La sanction encourue pour une infraction à l'une de ces règles dépend de son degré de gravité : la garde à vue peut cependant se prolonger de 48 heures à 15 jours. En conclusion, l' article du Emirates Magazine, souligne un point capital : Dubaï, la belle, l'intransigeante, exhorte désormais les touristes à faire preuve de davantage de respect. L'ignorance ne sera plus une excuse.

Source: Jol Press.com