Buenos Aires, la séduisanteJessica Nadeau - Journal de Montréal[Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]Photo: Journal de Montréal
La Casa Rosada, sur la Plaza de Mayo Buenos Aires est une mosaïque d’ambiances, de couleurs et d’arômes. C’est la petite Europe de l’Amérique du Sud, une mégapole qu’on ne finirait pas de visiter.
De San Telmo à Tortoni, voici un bref survol. Le rythme ne semble jamais s’essouffler à Buenos Aires. De jour, les gens se pressent dans les rues. Comme à New York, les taxis, tous jaunes, se dépassent en maudissant la circulation trop dense dont ils sont les principaux responsables. Paradoxalement, dans les innombrables parcs de la capitale, on fait la sieste, on lit, on se bécote.
La ville séduit par ses amoureux, envoûte par son architecture et exaspère par son trafic. Elle vibre et existe par ses contradictions. Le soir, l’apéro. Après le travail, bars et bistros se remplissent de gens venus siroter bières et vins.
À 21h, fringale.
À 23h, la cena.
Au restaurant ou à la maison, le Porteño — l’habitant de Buenos Aires — célèbre autour de la table.
La nuit, la fête.
À la sortie des restaurants, heure de pointe au centre-ville.
Qu’on rentre à la maison ou qu’on fasse la java, la ville est en véritable effervescence, souvent jusqu’aux petites heures du matin.
Micro-CentroDans le quartier des affaires, le micro-centro, deux immenses rues piétonnières:
Florida et Lavalle. Ces deux célébrités voient défiler chaque jour des milliers de passants, touristes et commerçants, gens d’affaires et ménagères. Ces rues perpendiculaires accueillent des plus chics restos jusqu’aux McDo, des luxueuses boutiques jusqu’aux miteuses tabagies, des grands hommes d’affaires jusqu’aux piteux clochards.
Ici, aussi, les danseurs de tango démontrent leur talent contre quelques pièces, les marchands de journaux vendent des postales à l’effigie du Che, les enfants nu-pieds grouillent, offrent et quémandent quelques pesos contre de la poésie bon marché.
Au bout de Florida se dresse la
Plaza de Mayo, un immense parc qui donne sur la
Casa Rosada, palais présidentiel.
Café Tortoni, institution légendaire de Buenos Aires, reçoit en tout temps touristes et locaux pour billard ou tango. Magnifique.
Des airs de ParisAu nord de la ville, les plus huppés et snobs des quartiers,
Retiro et Recoleta, regardent de haut les visiteurs ébahis.
Face au très réputé
Café de la Paix, le magnifique cimetière de Recoleta, aux allures de Père- Lachaise à Paris, porte en son sein la dépouille d’Évita, célébrissime présidente de l’Argentine et femme du général Juan Peron.
Désordre organiséAu sud, les très achalandés quartiers ouvriers de
San Telmo et La Boca.
À visiter de jour, et avec accompagnateur de soir, ces deux barrios se distinguent par leur architecture vieillotte et leur désordre organisé.
Dans le marché des antiquaires de
San Telmo, le vacarme est d’or. Marchands et acheteurs, touristes et enfants quémandeurs transigent et négocient fougueusement parmi les artistes et artisans qui s’adonnent à leur art sous l’œil bienveillant d’un balcon colonial d’une échoppe bicentenaire.
Sa voisine,
La Boca, ne s’en laisse pas imposer avec ses maisons peintes de rouges écarlates, d’ocres brûlants, de bleus profonds et d’intenses fuchsias. Elle frappe l’imaginaire par l’exubérance de ses danseurs de tango, ses marionnettes géantes qui saluent du haut des balcons et ses nombreux peintres qui exposent en pleine rue.
Elle invite à la fête, à la démesure et aux plaisirs carnavalesques.
Source: Canoe.ca